Maintenir attacher les membres de son partenaire tout en lui faisant l’amour est un moyen assez ludique pour pimenter sa vie sexuelle. Baptisée poétiquement « art des liens », la pratique du bondage a pas mal d’adeptes. D’ailleurs, c’est bien un art au Japon, où la culture de ce pays comporte une technique particulière de bondage qui s’attarde sur l’esthétisme du rendu de la façon d’attacher son partenaire en plus du potentiel érotique. Appelé « kinbaku » ou « shibaru », cet art ludique et érotique nécessite, comme pour toute autre forme de bondage, des liens adaptés.
On peut utiliser d’habitude pour pratiquer le bondage tout objet dont on dispose pour immobiliser les membres de quelqu’un, comme des menottes, du ruban adhésif ou différents types de cordes. Attardons-nous sur les cordes et déterminons lesquelles il faut choisir en fonction de la forme de bondage (comme dans le shibari) et de leurs avantages et inconvénients.
Les types de cordes dans le bondage
Pour fabriquer une corde, deux sortes de fibres sont utilisées : d’une part les fibres naturelles, et d’autre part les fibres synthétiques. Côté fibre naturelle, on a le coton, le lin, la jute, le chanvre ou encore la soie ; le nylon comme l’acrylique permet de faire des fibres synthétiques.
Corde en nylon
L’avantage principal avec la corde en nylon, c’est sa résistance. Elle serait donc idéale pour la suspension de son partenaire. Si elle n’entraînait pas inconfort et brûlures lors des passages de corde. En effet, une corde en nylon n’est pas vraiment agréable au toucher. Avec cette tendance qu’elle a de rapidement brûler la zone de la peau où la corde passe quand on se fait ligoter, de même que les points où la corde est assez tendue (nœuds ou étirement).
Elle n’est donc pas tellement adaptée pour le bondage, quoiqu’on puisse la trouver dans des magasins pour le BDSM.
Corde en matière douce (soie, coton ou acrylique)
Les cordes fabriquées en soie, en coton ou en acrylique sont très douces au toucher et sont très agréables à manipuler. On les ressent bien sur soi en se faisant attacher avec. Mais si ces cordes procurent douceur et sensations agréables au toucher, elles sont en revanche non adaptées pour les suspensions, à cause de leur fragilité et de leur élasticité. Les cordes en coton, soie et acrylique sont donc déconseillées pour tout ce qui est suspension (de son partenaire ou pour être soi-même suspendu).
On peut faire alors usage de ces cordes si on est débutant dans la pratique du bondage et elles s’utilisent surtout pour le travail au sol.
Corde en chanvre, en jute ou en lin
Les cordes en chanvre, jute ou lin sont celles qu’on utilise le plus pour le shibari. En fibres végétales donc, elles ne sont pas tressées, mais plutôt tortillées, ce qui en fait des cordes très résistantes. Lors des premières utilisations, ces cordes en matières rugueuses sont plutôt abrasives pour la peau. Notamment le chanvre (le lin est plus agréable au toucher et le jute un peu plus souple). Mais après quelques utilisations, on les trouve plus douce.
Elles sont donc parfaitement adaptées au bondage, et en particulier pour le travail en suspension.
Donc, pour résumer, il vaut mieux se tourner vers les cordes les plus douces au toucher quand on débute dans la pratique du bondage. Et si l’on veut suspendre son partenaire, il faut surtout tenir compte de la résistance de la corde aux nœuds et au poids. L’idéal est de trouver des cordes à la fois agréables au toucher et résistantes.
Préparer et entretenir les cordes dans le bondage
Il est important de préparer les cordes dans le bondage, principalement les cordes de shibari en chanvre et jute. Il est indispensable de les préparer en les brûlant à la flamme, avant de les huiler. Le passage de la corde au-dessus d’une flamme enlève les peluches. L’huile (d’amande douce ou de coco) permet de la nourrir. Il faut ensuite les essuyer au chiffon.
Il est tout aussi important de vérifier l’état des cordes avant la séance de bondage. S’assurer que la corde ne cassera pas lorsque vous attacherez votre partenaire et allez la/le suspendre.
Attention ! Il faut avoir à l’esprit que l’utilisation des cordes dans le bondage peut occasionner des risques d’étranglement, d’étouffement ou de rupture de la circulation sanguine. Donc, il est nécessaire, si l’on est novice dans la pratique, de s’en informer ou de s’y former (carrément) ou de le débuter avec un pratiquant expérimenté. Il est tout aussi important de discuter avec son partenaire (que l’on veut attacher) du type de corde adapté avant de s’y mettre.